Sunday, 17 July 2022

Photo de famille

Une photo de famille (circa 1955?) que je n’avais jamais vue auparavant. C’est la seule photo que j’aie vue contenant tous les membres de notre famille et une des rares en couleur de cette époque. Je ne sais pas où elle aurait été prise ni par qui. Le paysage champêtre suggère que c’était peut-être chez une de mes tantes qui avait une ferme (tante Rose?). Je n’ai aucun souvenir de la journée de la prise de cette photographie.

Diane la regardait hier et me disait qu’elle ne reconnaissait pas les garçons, même pas moi. Je n’ai pas eu de difficulté à les placer tous. Ils sont en ordre d’âge du plus jeune au plus âgé de gauche à droite : Michel, François, Denis, Gilles, Pierre, Jean-Guy et Roger. Ce n’a pas dû être facile de nous rassembler ainsi et de nous mettre en ordre de cette façon-là. Les visages de Pierre et de Jean-Guy en disent long : une expression de révolte et de colère qu’on ait interrompu leurs jeux pour cette prise de photo? C’est certainement possible!

Mes cheveux presque blonds et ceux de Denis qui l’étaient encore plus que les miens, m’étonnent. J’avais aussi oublié que je portais des verres quand j’avais cet âge-là – une tentative de renforcir un œil « paresseux » qui n’a jamais fonctionné. Mon œil gauche qui était atteint de strabisme avait été corrigée par une intervention chirurgicale, mais est toujours demeuré plus faible que l’autre et a toujours été un peu vagabond – Il a tendance à regarder à droite quand l’autre fixe quelque chose à gauche. La grandeur de Roger m’étonne aussi. Il est mon ainé de dix ans. Il devait donc avoir 16 ans à ce moment-là.

Le sourire de mes parents me surprend un peu. Pourtant, dans la plupart des photos prisent d’eux, ce sourire était là. Le souvenir que j’ai d’eux diffère de cela. J’imagine qu’avec une marmaille comme la nôtre à nourrir et à tenir en vie ce n’était pas toujours facile pour eux. Mon gendre Kent, en parlant de mon petit-fils Victor, dit souvent qu’il a un « désir d’extinction » parce qu’il fonce à toute allure sans se soucier des murs qui pourraient se trouver sur sa route. Cela est certainement un héritage de la famille Côté : nous avons contribué amplement à enrichir les compagnies de diachylons et aidé les médecins de famille et de salle d’urgence à se tenir occuper. J’ai souvenir de nombreuses visites chez le médecin et de plusieurs séjours à l’hôpital. Mes frères ont sans doute aussi de nombreux souvenirs semblables.

Cette photo me laisse avec un mélange de sentiments: nostalgie d’une époque révolue mais qui habite toujours une partie de qui je suis; sentiment de gratitude pour toute la vie et la croissance qu’une grande famille m’a permis d’éprouver; un peu de tristesse en pensant que nous étions neuf à l’époque et que quatre sont maintenant parties.

C'est une belle photo et un beau cadeau à découvrir 67 ans plus tard!

Thursday, 14 July 2022

Elevators: The Birthplace of Urban Legends

Our unit is on the 15th floor. The elevator takes approximately 35 seconds to and from the second basement where my car is parked. When I am lucky enough to have a fellow passenger on the elevator, I  have up to half a minute to engage in a conversation with them. I enjoy doing that. It is my way of acknowledging their presence. Often, the conversation will bear on something as superficial as the weather. The topic does not matter. Sometimes, I will be more direct and ask, even a stranger, “How is life treating you?” Occasionally, not often granted, they will unburden themselves by sharing something personal and they will exit the elevator a little more light-hearted than when they got on. At least I like to think so.

Yesterday, my co-traveler on the short trip to the underground garage was a young woman, a new arrival in the building I had never seen before. She initiated the conversation and commented on how wonderful the weather was. I agreed, “It is indeed. I ordered the weather we are getting today.” She accepted to play along with my little game and asked me, “How do you do that? I would love to order a beautiful day for tomorrow?” Naturally, I felt obliged to share my recipe for conjuring up a sunny day and responded, “That’s easy. You dance three times around a mulberry bush singing: sunshine, sunshine!” The elevator door then opened, and my young friend exited laughing but saying that she would try that.

Today, the sky is covered, it is raining, and the air is muggy. The only possible conclusion is that the young lady did not dance around a mulberry bush. She may not have been able to find one. Or maybe, she did not know what type of dance would be appropriate (I surmise the flamenco works best, but any style would do), or she may not have known what tune to use (I suspect something upbeat would be more efficient). Whatever the reason, I am disappointed she did not perform the prescribed ritual. I would have enjoyed another sunny day.