Tuesday, 20 October 2020

Miracles

I am a fan of miracles. Not the big ones, those that make a big splash. I don’t think I have encountered one of those. If I had, I think I would have felt extremely uncomfortable, like mingling with a crowd of power wielding dignitaries. I have, on the other hand, “met” many small miracles. For example, the flash of fiery red plumage of a cardinal as it bursts in and out of my field of vision and disappears behind the foliage of a tree or the “Je t’aime beaucoup grandpapa” from my grandchildren as I leave their house after a visit. I know these are miracles because of the awe and joy that surge from the deepest part of me every time I experience them.
A few years ago, I wrote about one of those small miracles. I would like to share that text here. It is in French, so my English friends will have to dust off their school French or whip out a translation app to decipher it.

UNE MONTAGE DANS LA MER
Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : « Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer », s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé ! Marc 11.23
Une foi à déplacer les montagnes ? Qu’arriverait-il si quelqu’un prenait cette parole à la lettre et s’attelait à déplacer de la sorte une montagne – disons une de celles qui se trouvent dans les Rocheuses ; une montagne avec des racines profondes et tenaces. Il faudrait une force inconcevablement immense pour l’arracher au sol où elle est plantée et notre planète tout entière en serait ébranlée. On peut s’imaginer le bruit infernal d’un massif en agonie, les convulsions de la Terre sur des milliers de kilomètres, un soleil éteint par une épaisse couche de débris et un gigantesque tsunami dévastateur : un véritable scénario apocalyptique ! Ce serait certainement spectaculaire et ne manquerait pas de capter l’attention de tout le monde. Mais je doute fort que cela changerait les cœurs de ceux et celles qui en seraient témoins ?
Les miracles que produisent une foi profonde et authentique sont beaucoup plus discrets que cela. Ils passent le plus souvent inaperçus et font rarement les manchettes, même pas en cinquième page d’un petit journal local.
Récemment, une bonne amie s’est retrouvée à l’hôpital pour une intervention chirurgicale qui nécessitait qu’elle y passe une nuit sous observation. Sa voisine, une haïtienne qui ne parlait que le créole, était manifestement angoissée et poussait sporadiquement de grands cris de détresse. Mon amie, ne sachant pas comment communiquer avec la dame autrement, s’est mise à chantonner tout bas pour la calmer. Elle a fait cela toute la nuit. Les cris ont cessé et les autres patients sur l’étage ont pu passer une nuit paisible.
Mon amie aurait pu s’impatienter, se plaindre auprès du personnel de santé, ou se replier sur elle-même et se prendre en pitié à cause du mal qu’elle ressentait. Il est beaucoup plus difficile d’arracher un cœur humain à l’indifférence, à la colère, à la rancune, à la dureté que d’arracher une montagne et de la projeter dans la mer. Quand un cœur s’ouvre à la souffrance d’une autre personne, c’est le royaume de Dieu, la compassion même de Dieu, qui fait irruption dans notre monde. Être capable de s’oublier soi-même et se tourner vers quelqu’un d’autre qui a besoin d’une présence compatissante – voilà pour moi l’étoffe d’un véritable miracle.

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