Ce désir de grandir est profondément ancré en
nous et ne cesse pas quand nous devenons adultes. Nous cherchons sans cesse à être
« à la hauteur » des situations auxquels nous faisons face : des
défis quotidiens et des exigences qui nous sont imposées par les autres à qui
nous voulons plaire ou que nous nous imposons nous-même à cause de nos idéaux
ou même de nos peurs d’échouer.
Ce désir, nous le transférons même à notre
relation avec Dieu si nous avons une vie de foi. C’est du moins ce que j’ai
longtemps observé en moi. Le désir qui m’habitait de connaitre Dieu, d’entrer
en relation avec lui et de l’aimer cohabitait avec le sentiment de n’être pas
assez bon, assez pieux, assez aimable pour que ce désir soit comblé. Je ne me
sentais certainement pas souvent « à la hauteur » du Dieu que je m’imaginais.
Le père de Katherine, quand elle lui dit qu’elle
veut être aussi grande que lui, lui répond simplement qu’avec une mère qui ne
mesure que 5 pieds 5, cela n’est tout simplement pas dans son ADN. Ce que j’ai
appris au cours des années, est que d’être « à la hauteur » de Dieu n’est
tout simplement pas dans mon ADN et que ceci n’est pas une tragédie à déplorer,
mais une source d’espérance, de paix et de joie. Ma finitude, mes pauvretés, mes
faiblesses ne sont pas pour le Dieu de Jésus - le vrai Dieu et non celui de mes
peurs – des obstacles à ma relation avec le Père mais, au contraire, l’occasion
pour Lui de me remplir de sa plénitude, de ses trésors et de sa miséricorde. Je
n’ai pas à chercher à être à la hauteur de Dieu; j’ai à le laisser me prendre
dans ses bras et à me hisser à sa hauteur à Lui.
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