Sunday, 31 October 2021

Venez, les bénis de mon Père…

« Venez, les bénis de mon Père… j’étais malade, et vous m’avez visité…  » Matthieu 25, 35,36

L’invitation de Jésus à visiter les personnes isolées par la maladie ou par la fragilité de l’âge est une invitation à accueillir et à recevoir une bénédiction beaucoup plus qu’une exhortation à faire « une bonne action. » Jésus ne veut pas que nous lui fournissions une preuve que nous méritons notre ciel, comme s’il nous demandait une preuve de vaccination pour entrer dans le Royaume. Si Jésus me lance cette invitation, ce n’est pas parce qu’il veut que je « gagne mon ciel » mais parce que, si je veux trouver Jésus et m’approcher de lui, il faut que je le cherche là où il se trouve : avec les aveugles, les boiteux, les lépreux, les sourds, les mourants, et les pauvres de toutes sortes. (Matthieu 11,5)

De plus, Jésus ne fait pas que souffler l’invitation à mes oreilles. Il dépose sa propre compassion dans mon cœur et c’est celle-ci qui me conduit jusqu’à la personne qui souffre, me fait entrer en relation avec elle et me donne de pouvoir l’aimer de tout cœur. J’accueille alors l’invitation de Jésus, non pas parce que je suis bon, mais parce que la bonté de Dieu m’habite et m’anime. La bénédiction qui me permet de « recevoir en héritage le Royaume » est celle de pouvoir aimer comme il m’a aimé.

Le désir de Jésus est double: oui, il veut que j’aille vers les personnes malades et âgées pour briser leur isolement, pour soulager leur souffrance et pour être pour eux un signe de l’Amour du Père; mais il désire aussi me bénir en me donnant son cœur pour aimer. 

Saturday, 23 October 2021

Souviens-toi...

À chaque fois que je participe à une eucharistie, quand vient le temps de prier pour les défunts, je nomme en silence des personnes qui ont fait partie de ma vie, que j’ai aimé et que j'aime toujours. Cette liste est devenue très longue au cours des années. Il fut un temps où je me demandais pourquoi je prierais pour des personnes qui, j’en ai la certitude, sont déjà en Dieu.  Comment pourrai-je penser autrement de ceux et celles que mon souvenir entoure ainsi de tant d'amour. Maintenant je ne me pose plus cette question. Je sens que ma prière les dépose à chaque fois de plus en plus profondément dans mon propre cœur et, en même temps, les enfouit au plus profond du cœur de Jésus. Là je les reverrai un jour quand viendra pour moi le temps d’entrer dans ce grand Amour. Quelle sera ma joie de les retrouver! Ma prière pendant ces eucharisties est préparation pour une grande fête de famille!

Sunday, 17 October 2021

Wonderful Creation!

 A friend shared this with me recently.

In a grade one catechism class, the teacher was talking about creation and all the amazing things God has created. She asked her class if they could name one wonderful thing God has made. A young lad very candidly and without any bombast intended responded: “Me!”

I think we should all take a page out of this diminutive theologian’s book, look into a mirror and answer the same question, “Can you name one wonderful thing God has made?” 

This is not a trick question by the way. The answer can always be, "Me!" That is not conceit, it is simply the truth.

Sunday, 10 October 2021

Comblé de grace

« Je ne suis pas chapelet. » C’est une expression que j’ai quelque fois entendue et qui, je dois l’admettre, s’applique à moi aussi. Il m’arrive souvent de dire un ou plusieurs « Je vous salue Marie… », surtout quand je suis angoissé ou troublé. Occasionnellement, je récite un chapelet entier en prenant une marche et en égrainant les Ave sur mes doigts. Mais ce n’est pas ma façon usuelle de prier.

Et pourtant, je suis un fils de Marie et je l’ai toujours été. Je l’étais quand, adolescent et jeune homme, ma mère disait des chapelets pour moi parce que j’avais cessé d’aller à la messe et que je me déclarais athée. Je suis convaincu que l’expérience de conversion que j’ai vécu à l’âge de 28 ans était le fruit de ces nombreux chapelets de ma mère.

Je ne suis pas pèlerinage marial non plus. Et pourtant, j’ai passé beaucoup de temps à marcher avec Marie dans la Parole de Dieu. Sa réponse à l’Ange Gabriel a résonné longtemps et résonne toujours dans mon cœur : « Qu’il me soit fait selon ta parole. » Avec elle, j’ai ressenti avec joie le Seigneur se pencher sur moi, me faire miséricorde et me relever. Et j’ai retrouvé Marie auprès de moi à chaque fois que je me suis rendu en prière au pied de la croix pour écouter les dernières paroles de Jésus. Là, avec Jean, j’ai entendu celles-ci, « Voici ton fils. Voici ta mère. »

Je ne suis pas amateur d’apparitions miraculeuses, mais quand le courage, la force, la joie, l’espérance et même l’amour viennent à me manquer, je crois que ces vides et ces faiblesses en moi seront comblés si je donne le trop peu que j’ai et que je « fais tout ce que Jésus me dira. »

En cette fête de l’Action de grâce, mon cœur est rempli de gratitude en pensant que Jésus m’a fait cadeau de sa mère et que je suis réellement son fils.