« Venez, les bénis de mon Père… j’étais malade, et vous m’avez visité… » Matthieu 25, 35,36
L’invitation de Jésus à visiter les
personnes isolées par la maladie ou par la fragilité de l’âge est une
invitation à accueillir et à recevoir une bénédiction beaucoup plus qu’une
exhortation à faire « une bonne action. » Jésus ne veut pas que nous lui fournissions une preuve que nous méritons notre ciel, comme s’il nous
demandait une preuve de vaccination pour entrer dans le Royaume. Si Jésus me
lance cette invitation, ce n’est pas parce qu’il veut que je « gagne mon
ciel » mais parce que, si je veux trouver Jésus et m’approcher de lui, il
faut que je le cherche là où il se trouve : avec les aveugles, les
boiteux, les lépreux, les sourds, les mourants, et les pauvres de toutes
sortes. (Matthieu 11,5)
De plus, Jésus ne fait pas que souffler l’invitation
à mes oreilles. Il dépose sa propre compassion dans mon cœur et c’est celle-ci
qui me conduit jusqu’à la personne qui souffre, me fait entrer en relation avec
elle et me donne de pouvoir l’aimer de tout cœur. J’accueille alors l’invitation
de Jésus, non pas parce que je suis bon, mais parce que la bonté de Dieu m’habite
et m’anime. La bénédiction qui me permet de « recevoir en héritage le
Royaume » est celle de pouvoir aimer comme il m’a aimé.
Le désir de Jésus est double: oui, il veut
que j’aille vers les personnes malades et âgées pour briser leur isolement, pour
soulager leur souffrance et pour être pour eux un signe de l’Amour du Père; mais
il désire aussi me bénir en me donnant son cœur pour aimer.
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