Un journaliste : « Quand vous
priez, que demandez-vous à Dieu? »
Mère Teresa de Calcutta : « Je ne
parle pas, j’écoute. »
Le journaliste : « Et qu’est-ce
que Dieu vous dit quand vous priez? »
Mère Teresa : « Il ne parle pas,
il écoute aussi. »
Mon frère François ne parle plus depuis des
années. Avec lui, les mots sont inutiles parce qu’il n’en a plus à m’offrir et
que les miens ne le rejoignent plus. Sa démence nous a dépouillé tous les deux
des moyens que nous avions auparavant pour communiquer. Et pourtant, je sens
que le lien qui existe entre nous est plus profond qu’il ne l’a jamais été. Je
suis de plus en plus capable de l’accueillir tel qu’il est sans attendre autre
chose de lui que d’être le frère que j’aime.
Ce que cela m’a permis de comprendre, c’est
qu’une vraie communication avec une autre personne commence bien avant les mots
et avant les gestes. Pour écouter, il ne suffit pas de se taire, il faut
entrer en communion avec ce qui existe avant tout ce qui parait en surface.
Écouter c’est entrouvrir la porte à cette profondeur qui se trouve en
l’autre et en moi-même et c’est attendre patiemment et avec le plus grand des respects
que la rencontre s'y produise. Le silence n’est pas absence de
communication, mais condition pour que celle-ci se produise et qu'elle soit
authentique.
No comments:
Post a Comment