Faire partie d’une équipe n’est pas pour
moi un « accident de parcours », une contrainte inévitable dans une
activité que je préférerais faire individuellement. Je crois que ce n’est pas
quelque chose que je peux faire seul dans mon coin : l’appel à visiter les
malades est un appel à le faire en communauté. Tout comme je ne peux pas aller
vers Dieu seul sans mes frères et mes sœurs, je ne peux pas aller vers mes
frères et mes sœurs malades seul sans être accompagner, soutenu et envoyé par
toute une communauté.
Cette conviction est ancrée dans une
expérience bien concrète, celle qui a suivi l’infarctus qui m’a terrassé en
1989. Dans les jours qui ont suivi cet incident, j’ai pris de plus en plus conscience
de toutes les personnes qui ont contribué à me maintenir en vie, à me soigner,
à retrouver mes forces et à guérir de cette crise. J’étais profondément
reconnaissant pour l’expertise du personnel médical qui m’ont sauvé la vie,
pour les gens de ma paroisse et les étudiants qui priaient pour moi, pour mes
collègues qui ont pris sur leurs épaules des tâches que je ne pouvais plus
faire, pour ma famille qui était là pour moi. Une multitude de personnes ont
contribué à ma guérison.
Je pense souvent en images et celle qui s’est
imposée à mon esprit à ce moment-là étaient celle-ci : toutes ces
personnes étaient les cellules d’une seule artère qui permettait à un sang
nouveau, un sang vivifiant de m’envahir et de me redonner vie. Toutes ces
personnes formaient une artère dans le corps du Christ et c’est au travers cet
artère que le Christ me guérissait.
Depuis ce temps, je veux être une cellule avec d'autres cellules dans cette artère du Seigneur qui est source de vie et de guérison.
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