La réaction que j’ai eu à ce moment-là m’étonne
encore un peu. Normalement, devant une situation stressante comme celle-là, j’aurais
vécu une montée de panique. Mais cette fois-là, le contraire s’est produit :
j’ai ressenti une poussée d’énergie et une clarté d’esprit inattendues, comme
si toutes les cellules de mon corps se mobilisaient pour protéger ma petite
fille qui était en danger. Je pense que s’il y avait eu un mur de pierre à
traverser pour me rendre à l’urgence avec elle j’aurais tenté de foncer dedans.
En furetant sur Internet hier, un titre d’article
a attiré mon attention : « Pendant la pandémie, les gens prient d’avantage,
mais est-ce qu’il y a quelqu’un qui écoute? » Je n’ai pas lu l’article et
je ne sais donc pas comment son auteur a répondu à cette question mais elle est
certes légitime : est-ce que Dieu entend les cris qui montent du cœur des millions
de personnes qui sentent le sol se dérober sous leurs pieds pendant ce temps de
pandémie?
Je crois profondément que Dieu est déjà à l’œuvre
pour venir en aide à ses enfants qui crient leur détresse. Récemment, je
complétais une formation pour devenir bénévole comme accompagnateur spirituel
de personnes malades ou aînées à domicile. Il y avait 13 autres personnes qui
prenaient cette formation de vingt heures avec moi. Tous se sentaient appeler à visiter des
personnes qui, autrement, continueraient à vivre l’enfermement que la plupart d’entre
nous laisserons derrière nous quand prendra fin la pandémie. La même formation
sera offerte de nouveau dans quelques semaines à 12 autres personnes. Une
petite armée de bénévoles a répondu, au nom de leur foi en Jésus, à un appel à
se mobiliser pour venir en aide aux personnes les plus fragiles dans leur
milieu. C’est le corps du Christ qui se mobilise ainsi – les cellules de son
corps – pour entourer de tendresse et de compassion ceux qui souffrent d’isolement.
Rien ne pourra empêcher notre Père céleste de venir en aide à ses enfants en détresse, pas
plus que la pierre roulée sur le tombeau n’a pu l'empêcher de relever son fils bien-aimé au matin de Pâques.
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