En parlant avec une amie dernièrement, je lui racontais un petit incident où j’avais cru discerner la délicatesse de Dieu, une de ces coïncidences qui arrivent au bon moment et qui ressemble à un clin d’œil rassurant du Seigneur qui murmure, « Ne crains pas, je suis là. » Mon amie m’a répondu, « Les coïncidences sont l’agir de Dieu quand il veut se faire discret. »
Il est vrai que le Seigneur est souvent très
discret et qu’il faut faire silence autour de soi et en soi pour entendre sa
voix. La plupart du temps, on ne se rend compte qu’il était là au milieu de
notre quotidien qu’en se remémorant un événement qui, au premier abord, semblait
bien ordinaire. Comme Moise, on ne voit normalement Dieu que de dos (Exode 33,
18-23). Ou encore, comme les disciples d’Emmaüs, ce n’est qu’après coup que l’on
constate, « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous
parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24,32)
Occasionnellement, toutefois, le ciel s’ouvre
et Dieu n’est plus du tout discret. Ce fut le cas quand Jésus fut baptisé au Jourdain,
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »
(Matthieu 3, 17) Ce fut aussi le cas quand il est apparu à Moise dans un buisson
en feu et lui a dit, « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui
est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. »
Quand il s’agit de manifester son amour pour son Fils bien-aimé ou quand il s’agit
de venir en aide à ses enfants qui crient leur souffrance, Dieu ne veut plus être
discret. Il fait éruption dans notre monde et agit à
découvert.
Je crois que c’est ce qui se passe ici à
Ottawa depuis quelque temps: les « coïncidences » se sont multipliées
pour que deux formations SASMAD puissent avoir lieu; 26 personnes ont entendu
un appel à suivre ses formations pour pouvoir ensuite accompagner des personnes
malades et âgées à domicile; toute une communauté s’est mobilisée pour soutenir
ce projet. Non, le Seigneur n’est pas du tout discret en ce moment. Je suis convaincu qu’il veut se
faire reconnaître, non plus de dos, mais de face dans les personnes malades et âgées
qui ont le plus souffert pendant cette pandémie. « Le maître est
là. Il t’appelle. » (Jean 11,28)
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