Aujourd'hui j'ai le goût de risquer le partage d'un extrait d'une page de mon "journal" écrite en janvier de cet année (pré-pandémie!):
Je me souviens de la joie que j’ai ressentie quand j’ai découvert pour la première fois les paroles de Thérèse d’Avila:
"Que rien ne te trouble, que rien ne t'effraie. Tout passe. Dieu ne change pas.
La patience obtient tout. Celui qui a Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit."
J’ai lu cela dans un cahier de commentaires des retraitants à Chamboisé il y a une dizaine d’années. Je ne savais pas que ça venait de Thérèse d’Avila. Je ne la connaissais pas bien à l’époque. C’est le « Dieu seul suffit » qui me remplissait de joie. Je me sentais en manque de tant de choses qu’on m’avait dit être nécessaire pour avoir une relation avec Dieu : en manque de vertu, en manque de courage, en manque de bonne volonté, en manque d’amour. L’échelle à grimper pour se rendre à Dieu était trop à pic pour moi. Je sentais, sans pouvoir le mettre en mots à ce moment-là, que mes manques, que ma pauvreté, étaient des obstacles insurmontables. Ces paroles de Thérèse me disaient autre chose. Celui qui a Dieu ne manque de rien et c’est Dieu Lui-même qui se donne, qui s’est toujours donné entièrement. Ce qui compte d’abord, c’est d’accueillir ce don et le reste viendra de surcroît, « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné de surcroît. » Sa justice, pas la mienne. Il est trop facile de se centrer sur soi, de se chercher soi-même, en luttant contre ses défauts, en essayant de vaincre ses penchants mauvais, en essayant de devenir meilleur et de faire des progrès. Si je me centre d’abord sur Dieu, Dieu s’occupera du reste. Est-ce que j’ai tort de penser comme cela?
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