« Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant.
Maintenant que je suis un homme,
j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant. » - 1 Corinthiens 13.11
Mon petit fils Daniel n’avait pas encore un an quand la première tempête de neige est venue revêtir tout ce que l’on voyait à l’extérieur d’un épais manteau de blanc. Le soleil s’était mis de la partie et le spectacle était féerique - une merveilleuse journée hivernale lumineuse et scintillante !
Nous vivions alors à Kelowna en Colombie-Britannique où les
hivers sont souvent très courts. Daniel était donc trop jeune pour se souvenir
des neiges de l’hiver précédent. Cette neige fraîchement tombée serait donc une
expérience nouvelle pour lui. Quand je l’ai vu entrer dans la cuisine ce
matin-là, en courant comme il en avait l’habitude, j’avais hâte de voir sa
réaction. Arriver devant les portes patios dans notre cuisine qui donnaient sur
la grande cours derrière notre maison, il s’est arrêté soudainement, les yeux
grands ouverts comme s’il cherchait à comprendre ce qu’il voyait. Après une
minute de silence, il s’est exclamé, « Dégât ! ». C’était le mot
qu’il employait invariablement quand il renversait accidentellement du lait sur
la tablette de sa chaise haute.
Je souris encore aujourd’hui en revivant ce moment-là. Je
dois toutefois admettre que le grand-papa de Daniel est lui aussi quelquefois
enclin à « penser comme un enfant » et à ne voir qu’un
« dégât » là où pourtant l’Évangile m’invite à reconnaître la
merveille que Dieu est en train d’accomplir dans ma vie. Trop souvent, je
constate mes faiblesses sans les voir avec les yeux miséricordieux du Père.
Trop souvent, je fais l’expérience de ma fragilité et de mon impuissance sans
comprendre que celles-ci sont les lieux où se manifeste la puissance de Dieu.
Trop souvent, je crains l’échec, la souffrance, la perte et la mort sans saisir
qu’en Jésus, même ces expériences pénibles débouchent sur la résurrection et la
vie. Trop souvent j’oublie que
« …ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes,
ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes,
ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu
qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » Romains 8, 38-39
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