Pour moi, prier est comme s’asseoir paisiblement devant un
feu de foyer ou un feu de camp pour le contempler en silence. Jésus est assis à
côté de moi et fait la même chose. C’est lui qui a allumé le feu. Il l’alimente
de temps en temps pour qu’il ne s’éteigne pas et souffle dessus pour que la
flamme soit belle. Il ne se sert pas de bois pour nourrir le feu. Il s’offre
lui-même à brûler de sorte qu’il n’y a pas de différence entre la flamme et
lui : il est ce feu.
De temps en temps, il m’invite à alimenter le feu à mon tour. Souvent, il me laisse choisir ce que je veux y déposer. J'ai tendance à choisir de petites choses qui brûlent bien vite et ne donnent pas beaucoup de chaleur ou de lumière parce qu’elles ne valent pas grand-chose. Ce genre de feu ne brûle bien que quand il est nourri du don de soi.
Mais de plus en plus, il m’invite à faire comme lui, à donner davantage de ma personne, de ce qui fait vraiment partie de moi. J’aimerais alors faire un tri dans les bûches à offrir, ne prendre que celles qui sont belles et bien sèches. Mais toutes mes bûches sont plus ou moins détrempées et sentent le moisi. J’hésite à les offrir. Mais Jésus attend patiemment. Finalement, j’en offre une ou deux parmi les plus petites, celles qui ne prendront pas trop de temps à sécher et ne feront pas trop de boucane. Je les place dans les flammes qui les accueillent avidement comme si elles étaient de grosses bûches de bouleau bien sèches. Jésus regarde le feu et il sourit. Ce sourire me réchauffe le cœur. J'en suis certain, son regard plein de tendresse me donnera éventuellement le goût et le courage d’offrir mes bûches les plus grosses.
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