La coutume au début d'une nouvelle année est de se souhaiter la santé et le bonheur, mais nous avons aussi besoin de guérison après l'année qui vient de passer. Ma prière pour nous tous en cette nouvelle année est que l'amour du Seigneur coule en nos cœurs et guérisse toutes les blessures que la pandémie nous a fait subir.
Ce conte qui évoque cette guérison et est basé sur une histoire que j'ai lu dans un livre de Bernard Bro. J'aime beaucoup raconter cette histoire à ma façon. Je l'ai écrite en anglais et en français. La version française est ci-dessous. La version anglaise est ici : The Prince and the Precious Gem.
Un prince possédait une pierre précieuse d’une beauté incomparable. De toutes ses possessions, c’était celle qui lui donnait le plus de plaisir. Il la contemplait souvent avec joie et il était fier de la montrer à tous ceux qui lui rendaient visite.Un jour, par accident, la pierre fut terriblement
endommagée. Le prince fut complètement dévasté par la profonde égratignure qui
défigurait maintenant son trésor. Il fit venir les plus grands bijoutier du
royaume en espérant que l’un d’eux puisse réparer sa pierre précieuse. Pas un
n’osait entreprendre la tâche. Ils insistaient que toute tentative de la
réparer risquait de l’endommager d’avantage. Le prince croyait qu’il
avait à jamais perdu son plus précieux trésor.
Quelques semaines plus tard, on vint l’informer qu’un
joaillier d’une contrée lointaine était de passage dans la région. On disait de
lui qu’il était non seulement un grand maître dans son domaine, mais qu’il était aussi un
homme d’une grande sagesse. Le prince le fit donc venir à son palais et lui
demanda s’il pouvait faire quelque chose avec le bijou défiguré.
Le maître regarda longuement la pierre avant de répondre,
« Oui, je le peux. Mais à une condition. »
« Si tu peux la réparer» dit le prince, « demande tout ce que tu
voudras et je te l’accorderai. »
Le sage lui dit alors, « Il faut que vous me confiez votre trésor. Je partirai
avec la pierre et te la retournerai dans trois jours. »
Le prince hésita. Même endommagé, la pierre était d’une
grande valeur. Laisser le bijoutier la prendre était risqué de la perdre pour
toujours. Il regarda la pierre qu’il tenait dans sa main, puis son regard
croisa celui du maître. Le prince ouvrit alors lentement la main et lui remis
la pierre précieuse. Le joaillier quitta le palais du prince.
Pendant les trois jours qui suivirent, le prince n’eut pas
de nouvelles et ne savait pas s’il reverrait sa pierre précieuse. Mais le
matin du troisième jour, un serviteur vint lui annoncé l’arrivé du maître.
Le prince s’empressa de se rendre dans la salle des audiences où le joaillier l’attendait. En entrant dans la salle, le prince le vit se tenant
debout au centre de la pièce. Dans sa main, il tenait un objet recouvert d’un
somptueux mouchoir de soie. Le prince s’approcha, s’arrêta devant lui et, sans
mot dire, fixa de ses yeux le mouchoir de soie.
Lentement, le bijoutier souleva le mouchoir et le
prince pu voir ce qui était sous le voile. La pierre précieuse était là.
L’égratignure était là aussi, toujours aussi profondément gravée dans la
pierre. Le maître ne l’avait pas enlevé, mais la pierre était cent fois plus
belle qu’elle ne l’avait jamais été, car il avait sculpté sur la pierre
une magnifique rose et l’égratignure en était devenue la tige.
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